La grippe est une priorité de santé publique, avec en moyenne chaque année 3 à 6 millions de syndromes grippaux, 3 000 hospitalisations et plusieurs milliers de décès. Pour la saison 2015-2016, l’épidémie a été qualifiée de « modérée » mais également de « prolongée » puisqu’elle s’est étalée sur onze semaines. Cependant plus de 1 100 cas graves ont été hospitalisés en réanimation. Le virus B était prédominant, et les enfants ont représenté une part importante des hospitalisations.
Pour la première fois depuis cinq ans, la couverture vaccinale a progressé quelles que soient les catégories concernées, cependant les taux de couverture demeurent inférieurs à 50 %.
Quoi de neuf pour cette saison ?
- Seuls trois laboratoires fournissent des vaccins. Sont disponibles : Immugrip® (Pierre Fabre), Influvac® (Mylan) et Vaxigrip® (Sanofi).
- Le vaccin nasal Fluenz® (vaccin vivant atténué) est disponible mais en quantité limitée ; il ne sera pas pris en charge par l’assurance maladie.
La campagne de vaccination contre la grippe saisonnière a été lancée le 7 octobre 2016 lors des Entretiens de Bichat, où un kiosque vaccination mis en place par l’agence régionale de santé Ile-de-France et les services de la mairie de Paris a permis à 300 professionnels de se faire vacciner.
Pour que la couverture vaccinale contre la grippe saisonnière continue à progresser, je vous remercie de vous mobiliser et de mobiliser autour de vous.
Pr Benoît Vallet
Directeur général de la Santé
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– La campagne de vaccination contre la grippe saisonnière : dossier de presse de lancement, modalités d’organisation de la campagne
– Données épidémiologiques : surveillance de la grippe en France métropolitaine, saison 2015-2016. Accéder au bulletin
– La composition du vaccin pour la saison 2016-2017 pour l’hémisphère Nord et l’hémisphère Sud
– L’avis du HCSP du 7 octobre 2016 sur les vaccins tétravalents contre la grippe saisonnière conclut qu’aucun élément nouveau ne permet aujourd’hui de privilégier l’utilisation des vaccins quadrivalents par rapport aux vaccins trivalents inactivés. Accéder au rapport
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• Qui doit être vacciné ? – L’objectif de la vaccination antigrippale en France est d’éviter les formes sévères de grippe. Cible de cette vaccination : populations vulnérables (personnes âgées de 65 ans et plus, personnes de moins de 65 ans atteintes de certaines maladies chroniques, personnes séjournant dans un établissement de soins de suite ainsi que dans un établissement médico-social d’hébergement quel que soit leur âge, femmes enceintes, personnes obèses, etc.), personnes en contact avec des personnes fragilisées (professionnels de santé, entourage familial des nourrissons à risque), personnel navigant des bateaux de croisière et des avions, et personnel de l’industrie des voyages accompagnant les groupes de voyageurs.
– La vaccination des seniors contre la grippe saisonnière est l’occasion de faire le point sur les autres vaccinations qui pourraient leur être proposées (pneumocoque, zona, coqueluche, rappel DTP, etc.) Pour en savoir plus
• Qui peut vacciner ?
– un médecin. – une sage-femme (pour les femmes enceintes et l’entourage du nouveau-né). – un(e)infirmier(e) :
• L’assurance maladie adresse un imprimé de prise en charge aux personnes ciblées. Certains professionnels de santé libéraux en contact régulier et prolongé avec des personnes à risque de grippe grave sont également destinataires de cet imprimé de prise en charge, qui leur permet de retirer gratuitement le vaccin en officine. Pour les personnes ne recevant pas l’imprimé de prise en charge mais éligibles à la vaccination (femmes enceintes, personnes présentant une obésité morbide, etc.), celui-ci peut être téléchargé sur l’espace Pro du médecin ou de la sage-femme ou demandé à la caisse d’assurance maladie.
• Les médecins généralistes remplaçants peuvent également bénéficier de la prise en charge de leur vaccination contre la grippe saisonnière :
– soit en demandant par téléphone à la CPAM dont dépend le médecin qu’ils remplacent de leur adresser un bon vierge de vaccination, – soit en demandant au médecin remplacé de télécharger un bon de vaccination sur son espace Pro.
• Médicaments homéopathiques présentés comme des vaccins contre le grippe saisonnière
En cette période de campagne de vaccination contre la grippe saisonnière, un certain nombre de pharmacies proposent un « vaccin homéopathique » contre la grippe. Cette allégation est susceptible d’engendrer une confusion chez les patients de ces pharmacies, ce médicament n’étant pas un vaccin.
En effet, l’ANSM n’a jamais autorisé de vaccin homéopathique. Par ailleurs, ainsi que l’a spécifié dès 2006 le Conseil supérieur d’hygiène publique de France dans son avis relatif aux vaccins anti-grippaux, ce type de produit ne peut se substituer au vaccin antigrippal. L’ANSM rappelle que toutes les informations sur les médicaments homéopathiques (avec AMM ou soumis à enregistrement) sont disponibles sur le site de la base de données publique des médicaments.
• Les tests rapides d’orientation diagnostique (TROD contre la grippe)
– Ils sont indiqués en collectivités (notamment de personnes âgées) ou en établissements de santé et en période épidémique; s’ils sont particulièrement utiles dans ces structures pour repérer une épidémie débutante, ils ne présentent pas d’intérêt en dehors de ces indications (en médecine de ville par exemple) du fait de leur faible sensibilité.
– Ils peuvent être réalisés par les médecins et les pharmaciens : voir arrêté du 1er août 2016
– L’approvisionnement en tests se fait directement auprès des fabricants et distributeurs (voir page 10 de la circulaire)
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La concertation citoyenne sur la vaccination a rencontré un grand succès ; plus de 10 000 contributions ont été déposées sur l’espace participatif, témoignant de l’intérêt du public pour ce sujet. Les jurys ont rendu leurs conclusions le 14 octobre. De nombreux experts ont été auditionnés par les jurys et le comité d’orientation présidé par le Pr Alain Fischer. Pour en savoir plus La présentation de la conclusion des travaux a eu lieu le 30 novembre au ministère de la Santé. Pour prendre connaissance des recommandations du comité d’orientation.
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Cet avis préconise le maintien de l’obligation vaccinale des professionnels de santé et étudiants contre l’hépatite B, la suppression de l’obligation vaccinale contre le tétanos et la typhoïde, recommande fortement la vaccination antigrippale et souligne l’intérêt de vaccins non obligatoires : coqueluche, rougeole, varicelle.
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Vaccin BCG
La mise à disposition du vaccin BCG Biomed-Lublin initialement destiné au marché polonais se poursuit. Le contingentement des livraisons aux collectivités est maintenu. Cependant, au vu des stocks actuellement disponibles, les modalités de ce contingentement ont été assouplies afin de permettre aux structures de commander des quantités un peu plus importantes de vaccins et donc de vacciner davantage d’enfants. Par ailleurs, pour faire suite aux remontées des centres de PMI relatives à la difficulté d’administrer aux enfants de moins de 12 mois un volume de 0,1 ml, l’ANSM propose des modalités d’administration complémentaires au libellé d’AMM. L’ANSM indique qu’une fois le vaccin reconstitué, la quantité de vaccin à prélever dans la seringue est de 0,1 ml (à ne pas dépasser) et souligne l’importance d’injecter le vaccin BCG strictement par voie intradermique dans le bras et lentement jusqu’à apparition d’une papule en peau d’orange, signe d’une injection correcte, quel que soit le volume administré. Un volume de 0,05 ml est le plus souvent suffisant pour obtenir une papule chez le nourrisson. Les informations sont disponibles sur le site de l’ANSM La date de remise à disposition normale du Vaccin BCG SSI reste à ce stade indéterminée. Les indications de la vaccination par le BCG restent celles préconisées par le HCSP dans ce contexte de tensions d’approvisionnement : Consulter les préconisations
Vaccins contre l’hépatite B
Aucune difficulté d’approvisionnement avec les vaccins anti-hépatite B monovalents enfants et adultes. S’il y a eu effectivement des tensions fin août-début septembre sur le marché de ville, liées à des retards d’approvisionnements, celles-ci sont résolues depuis et, à ce jour, aucune difficulté n’est rencontrée.
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– Plans de gestion des pénuries des vaccins : la loi du 26 janvier 2016 de modernisation de notre système de santé prévoit l’obligation, pour les titulaires d’AMM et les exploitants de médicaments, de mettre en place des plans de gestion des pénuries pour leurs médicaments d’intérêt thérapeutique majeur et certains vaccins. Le décret du 20 juillet 2016 relatif à la lutte contre les ruptures d’approvisionnement de médicaments a défini le contenu de ces plans, et l’arrêté du 26 juillet 2016 fixe la liste des vaccins devant faire l’objet des plans de gestion des pénuries.
– Elargissement des missions des sages-femmes : parution du décret et de l’arrêté élargissant les missions des sages-femmes à la vaccination de l’entourage des nouveau-nés. Arrêté du 10 octobre 2016 fixant la liste des vaccinations que les sages-femmes sont autorisées à pratiquer. – Habilitation et conventionnement des structures réalisant des vaccinations gratuites : le directeur général de la Santé a adressé aux agences régionales de santé une note d’information relative à l’habilitation et au conventionnement des structures réalisant des vaccinations gratuites. Elle a pour objet de permettre que toute structure ayant une activité de vaccination publique et gratuite puisse bénéficier de la prise en charge et/ou de la possibilité d’achat des vaccins par l’assurance maladie. Consulter la circulaire
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A conseiller aux ados : U4.contagion aux éditions Nathan. Le virus U4 décime la planète, seuls les adolescents de 15 à 18 ans et quelques adultes semblent échapper à la contagion. Quatre auteurs de littérature jeunesse ont créé chacun un personnage différent : Koridwen, Jules, Stéphane, Yannis. Après avoir participé au même jeu « on line », ils vont se retrouver pour de bon. Et l’on comprendra qu’ils ont résisté car ils ont été les seuls à avoir été vaccinés. – Jules de Carole Trébor Opinions des médecins généralistes de la région Provence–Alpes–Côte d’Azur sur le régime obligatoire ou recommandé des vaccins en population générale, 2015 : la très grande majorité des médecins généralistes de Paca (92 %) est favorable à l’obligation vaccinale et 24 % sont même en faveur de l’élargissement de la liste des vaccins obligatoires. Accéder au bulletin
La France championne du scepticisme vis-à-vis de la vaccination ? D’après les résultats de l’enquête menée par une équipe de la London School of Hygiene and Tropical Medicine auprès de 65 000 personnes dans 67 pays : 41 % des sondés français estimeraient que les vaccins ne sont pas sûrs, 17 % douteraient de leur efficacité et 12 % estimeraient que la vaccination des enfants n’est pas importante. Accéder à l’article
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Vous pouvez retrouver les lettres d’information sur le site Vaccination Infoservice.fr . Newsletter réalisée par Santé publique France Directeur de la publication : Professeur Benoît Vallet, directeur général de la Santé.
Ministère des Affaires sociales et de la Santé – 14, avenue Duquesne – 75350 Paris 07 SP |